Des témoignagesde plus en plus nombreux présentent cette option comme extrêmement favorable au bon déroulement de l’accouchement, en particulier en tant que méthode de gestion du stress et parfois même comme alternative à la péridurale.
L’hypnose s’adapte à l’envie et aux besoins de la future maman ; guidée par la voix de la sage femme ou d’un professionnel, elle pourra ainsi s’évader mentalement dans le but de réduire la douleur liée aux contractions.
Comment ça marche
La méthode hypnotique agit, en premier lieu, sur notre perception : elle se sert de l’imaginaire pour renvoyer la patiente, par exemple, à un souvenir heureux qui lui permette de moins ressentir la peur et l’impact des contractions. À travers l’hypnose, ces dernières pourront être perçues comme quelque chose de positif, au-delà de la douleur, comme des alliées qui aideront le bébé à venir au monde.
La maman peut pratiquer l’autohypnose au fil de sa grossesse, à partir du quatrième ou cinquième mois en guise de préparation à l’accouchement : la maîtrise de « l’état amplifié de conscience », base de l’hypnose, procure une détente liée au déclenchement d’hormones de plaisir, les endorphines. Une sensation de profond accord avec soi-même et avec le bébé, de plénitude, survient alors et non pas une perte de contrôle comme le laissent penser les idées reçues.
Maternité et zénitude
De même que l’accouchement dans l’eau, le recours à l’hypnose s’est imposé contre la tendance de l’accouchement hyper-médicalisé, de plus en plus critiqué ces dernières années. Elle prend sa place dans une démarche d’enfantement naturel, aussi bien recherché pour l’équilibre de la future mère que pour celui du nouveau-né. La méthode hypnotique n’implique aucune emprise sur l’esprit, tel que le fait croire l’imaginaire collectif : au contraire, lors d’une séance bien menée la patiente prend complètement le contrôle de ses émotions.
La douleur et l’angoisse sont matérialisées par une idée, une couleur, une image qui sont du seul ressort de la future maman. Un peu comme une expérience de pensée positive maîtrisée de l’intérieur, où la patiente s’exerce à la dissociation mentale du corps et de l’esprit, clé de l’exercice hypnotique pour atteindre un plein état de relaxation.
Et la péridurale ?
Même en cas d’accouchement sous hypnose, le corps médical n’hésite pas à employer en relais les méthodes habituelles : en effet, en cas d’effort prolongé la maman peut s’épuiser et ne plus arriver à surmonter la douleur. Ainsi l’hypnose a pour objectif de limiter la douleur, et non pas de mettre de côté complètement les techniques d’obstétrique classique.
Dans certains cas, le recours à l’hypnose est salvateur quand il est trop tard pour effectuer la péridurale et que les antidouleurs (morphine par exemple) ne sont pas efficaces ou bien contre indiqués. Même au dernier moment, la maman peut choisir d’accoucher sous hypnose même si elle ne l’a jamais pratiquée avant : la présence d’une sage femme formée dans ce domaine sera précieuse dans bien des cas. Et si les séances préparatoires ne sont pas indispensables, elles évitent la montée de stress à l’approche de l’heureux événement.
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