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Choisir les bons produits d’hygiène pour bébé

Vous l’aurez sans doute remarqué, l’arrivée d’un bébé provoque chez les jeunes parents un intérêt particulier pour tous les produits doux, hypoallergéniques, bio, etc, afin de ne pas agresser leur progéniture si fragile ! Et pourtant…

Trop de substances toxiques dans les produits de soin pour bébé

Les parents ont raison car les nouveaux nés sont plus sensibles que les adultes aux substances toxiques. En premier lieu, ce sont les perturbateurs endocriniens qu’il faut éviter, cachés sous les noms de parabens, mais ceux-là deviennent tellement connus qu’on leur fait déjà la chasse. Le méthylisothiazolinone (MIT), moins connu, est aussi très décrié. En revanche, ne vous fiez pas aux produits qui « sentent bon le bébé » car les parfums sont la plupart du temps des substances allergisantes. C’est le cas aussi du conservateur phénoxyéthanol pour lequel l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a « recommandé » aux fabricants de lever le pied sur son utilisation, mais on s’en doute, sans mesures contraignantes, peu d’effet…

L’enquête et les tests comparatifs menés par 60 millions de consommateurs sur 52 produits d’hygiène et de soin pour bébé montre que 28 d’entre eux sont sérieusement à éviter ! D’ailleurs, il s’avère que la mention « hypoallergénique » n’est pas fiable puisqu’elle n’empêche pas les produits de contenir du MIT, très allergène. Il en va de même des eaux dites « Eau pure H2O » qui laissent à penser qu’il s’agit d’eaux sans ingrédients à risque ce qui est parfaitement mensonger.

Quels produits d’hygiène pour bébé utiliser alors ?

Malgré les recommandations de l’ANSM, les deux leaders du secteur – Pampers et Mixa bébé – continuent d’utiliser le phénoxyéthanol dans leurs lingettes et crèmes pour le change. Sans compter le MIT qui vient s’ajouter dans certaines.

Pour les laits de toilette, crèmes hydratantes, eaux nettoyantes et gels lavants, le phénoxyéthanol est aussi beaucoup trop présent dans la plupart des produits, quand il n’est pas, en plus, utilisé avec du MIT, des tensio-actifs, de l’alcool, des parfums ou de l’huile de soja (perturbateur endocrinien).

Il s’avère, à la lecture des tests qu’il ne faudrait pas utiliser de lingettes qui sont, pour la majorité, à proscrire. Cela me fait sourire car je m’étais interrogée sur la composition des lingettes, il y a quelques années maintenant (!) lorsque j’en avais acheté pour mon enfant, marketing oblige et aspect pratique aussi, je dois l’avouer. Mon pédiatre, qui n’était pas un vieux réac mais était plutôt jeune, m’avait avoué qu’il était dubitatif sur l’usage de ces lingettes dont la composition était bien obscure. Du coup, je n’en utilisais que lorsque j’étais en déplacement, me facilitant ainsi le change de mon bébé…

Au final, une fois de plus, il faut faire preuve de bon sens : utiliser le moins de produits possibles car la multiplication des produits contenant des substances plus ou moins toxiques multiplie également les risques et leurs effets négatifs dont l’eczéma est sans doute l’un des plus connus. Et puis, il faudrait privilégier les produits qui se rincent dont la composition ne couvre pas la moitié de l’emballage ! Pour faire votre choix et savoir si les produits que vous utilisez sont « à risques », rendez-vous, dès aujourd’hui, au kiosque pour acheter 60 millions de consommateurs de novembre 2014.

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